Politique
Retour18 avril 2024
Michel Ducas - mducas@medialo.ca
Kitcisakik : Ottawa n’interviendra pas
La ministre Hajdu surveille la situation
Aucune demande n'a été faite auprès du fédéral pour la reconstruction du dépanneur
La ministre des Services aux Autochtones, Patty Hajdu, n’a pas l’intention de s’ingérer dans le conflit interne qui fait rage actuellement à Kitcisakik. Un groupe d’ex-chefs, accompagnés de la directrice des Ressources humaines, accusent publiquement le Conseil de bande, mené par le chef Régis Penosway, de misogynie et d’abus de pouvoir.
« Services aux Autochtones ne s’ingérera pas dans les discussions internes de la communauté, a indiqué la porte-parole de SAC, Jacinthe Goulet. Nous sommes toutefois prêts à appuyer les décisions que prendra la communauté. » La ministre Hajdu appelle cependant les parties en conflit au dialogue. « Nous encourageons toutes les parties impliquées au sein de la communauté à discuter pour trouver une solution au différend, de dire Jacinthe Goulet. Le gouvernement du Canada est prêt à payer pour une médiation pour faciliter ces discussions et nous avons fait cette offre à la communauté. Nous encourageons fortement toutes les parties impliquées à accepter cette offre. Il est essentiel de trouver une solution rapidement, parce que les enfants ne peuvent actuellement pas aller à l’école. »
Aucune demande
Au bureau de la ministre, on affirme que le Conseil de la Nation de Kitcisakik n’a pas déposé officiellement de demande d’aide financière pour la reconstruction des bureaux du Conseil et du dépanneur, détruits par le feu au cours des derniers mois. « Pour ce qui est du bureau de conseil de bande, Services aux Autochtones sera aux côtés de la communauté pour reconstruire le bâtiment, indique Jacinthe Goulet. Toutefois, à l’heure actuelle, nous n’avons pas reçu de demande officielle de soutien financier de la part de la communauté. »
Le barrage levé
Dans un autre ordre d’idées, le barrage érigé plus tôt cette semaine par les opposants au Conseil a été levé. Cela survient après que le chef, Régis Penosway, a demandé une enquête administrative par une firme indépendante et suspendu 14 de ses employés. Les opposants demandent toujours que le Conseil de la Nation Anicinapek réintègre la directrice des Ressources humaines, Doris Papatie, avec ses pleins pouvoirs, et qu’un comité indépendant soit formé pour le département de l’éducation. D’ailleurs, Le Citoyen a appris que l’un des employés suspendus est le directeur de l’éducation à Kitcisakik, Luc Létourneau.
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